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J'ai commencé l'electronique
vers 10 ans à l'aide de mon père. A cette époque, les oscilloscopes
de la marque Tektronix étaient la référence.
Lors de mes études, le labo de l'école était équipé
d'oscilloscopes Tektronix et de rack TM500. Mon projet de fin d'étude
a d'ailleurs été de concevoir et réaliser un générateur
à phases variables qui était contenu dans un double tiroir TM500.
Quand je visitait le salon des composants tous les ans, je révait devant
tous ces appareils de mesure qui coûtait beaucoup trop cher, surtout pour
un jeune étudiant. Dés que j'ai pu, je me suis acheté un
osciloscope Tektronix que j'ai encore et qui fonctionne trés bien. J'ai
acheté l'année dernière dans une brocante un rack TM503
qui m'a donné envie de fabriquer les appareils de mesure qui me manque
sous forme de modules.
J'ai trouvé sur Ebay quelques autres tiroirs et accessoires. Mon idée
de départ était de trouver des modules HS pour prendre le boitier
et mettre ma propre électronique. Mais ce n'est pas facile de trouver
des modules HS et démonter des modules qui fonctionnent, c'est dommage.
Alors j'ai décidé de fabriquer le module from scratch. C'est du
taf mais pas infaisable. Le paragraphe suivant décrit en détail
sa fabrication. Mais avant faisont
les présentation :
La série TM500.
Dans les années 70, Tektronix
a mis sur le marché tous une série d'appareils de mesure modulaire.
Il existe des appareils référence TM50x qui regroupe l'alimentation
et le boitier pouvant recevoir de 1 à 6 modules et différents
tiroirs, générateur de fonction, d'impulsions, alimentation, etc...
Voila à quoi ça ressemble :
Photo de module prises sur Internet
Pour ceux qui veulent plus de photos et d'info cliquez ICI, ICI, ou LA.
Ces modules sont bien conçus. Chaque tiroir dispose de 2 alimentation 25V alternative galvaniquement isolées, d'une de 11,5v continue et une autre symétrique de + et - 35v. Les alimentations continues sont communes à tous les tiroirs. Chaque tiroir reporte aussi sur son connecteur arrière de nombreuses entrées et sorties et il est possible de connecter les modules entre eux en placant des fils de liaisons. Chaque emplacement propose aussi 2 transistors de puissance, un NPN et un PNP, utilisant le boitier comme radiateur. Les modules les utilise généralement pour réguler leur alimentation interne.
Voici le brochage des connecteurs:
A l'époque Tektronix avait
la bonne idée de fournir avec chaque module les shemas complet, procédure
d'étalonage etc.. On retrouve sur Ebay ces manuels à des prix
plus ou moins prohibitif voir même gratuit en cherchant bien (Ici
par exemple).
En tout cas, ces schémas sont précieux pour réparer ou
régler les modules.
Dans les années qui suivirent, Tektronix a créé la série TM5000, ces appareils étaient pilotables via un Bus GPIB. Puis, dans les années 90, ils ont revendu la licence à une autres société (TEGAM) et la fabrication a cessée.
NOTE : Les tiroirs de la série 500 fonctionnent dans des alims 5000, mais le contraire n'est pas vrai.
Voici mes réalisations en rapport avec la série TM500
-Un tiroir de Test pour la série TM500
-Une rallonge pour tiroir
-Amélioration d'un TM503B
-Réduction du bruit d'un TM506
-Un Adaptateur pour la réparation des tiroirs TM500
-Réparation et restauration des tiroirs
-Un Haut-Parleur de test dans un Tiroir Tektronix TM500
-Un signal tracer dans un Tiroir Tektronix TM500
-Réparation afficheurs DC503
-CP0109 Un tiroir Tektro TM500 alim de labo AC503
Le premier tiroir que j'ai décidé de fabriquer est un tiroir
permettant de vérifier le bon fonctionnement de l’alimentation,
et aussi de mettre au point ou dépanner les modules.
Le cahier des charges est donc :
- Visualiser à l’aide de LED la présence de chaque tension
d’alimentation
- Avoir un voltmètre isolé permettant de mesurer la tension de
chaque alimentation ou une tension extérieure.
- Pouvoir mettre en route ou arrêter le module en cours de test sans avoir
à couper l’alimentation générale.
- Pouvoir tester les 2 transistors internes et essayer un module avec des transistors
plus facile à changer que ceux du module d’alimentation
J’utilise un petit module voltmètre à cristaux liquides, alimenté par un convertisseur DC/DC récupéré sur une carte réseau de PC pour l’isolation galvanique.
Des relais permettent de couper ou non l’alimentation du module en cours de test. (J’aurais pu utiliser un seul relais à 5 contacts, mais n’en ayant pas, j’ai utilisé 3 relais avec les bobines en parallèle.
2 autres relais 3 RT, permettent, soit de mettre le module en test sur les transistors de l’alim, soit de le brancher sur des transistors de test. Dans ce cas, les transistors de l’alim sont connectés à un testeur « Rustique » permettant de visualiser leur bon fonctionnement.
Voici un photo de la "Bête" :
Le connecteur en bas à droite permet de relier le tiroir au tiroir en cours de test.
Voici quelque photos des étapes de la construction:
Pour commencer, découpe à la scie sauteuse du haut et du bas
du module dans de l'alu de 6mm d'épaisseur. C'est long et trés
chi...
Aprés mise au carré des faces, je bride sur la fraiseuse et ajuste
le parrallélisme avec un comparateur
Ensuite fraisage des rainures de guidage
Puis perçage et taraudage des fixations face avant et face arrière
Fabrication du connecteur
Ca commence à prendre forme, à coté un "Vrai"
module Tektronix pour comparaison
Le module en place dans l'alimentation, on peut voir les transistors de puissances
Le système de vérrouillage Tektro n'est pas évident à
reproduire, j'en ai donc conçu un autre de type "Rotatif"
Maintenant usinage de la face avant dans de l'alu de 3mm d'épaisseur
Pour info, voici la bonne manière de monter ce type d'interrupteurs
Il faut percer un petit trou pour mettre la languette anti-rotation
Et hop, on régle pour que l'écrou de face avant soit ok et on
sert l'écrou de derrière, comme ça on ne risque pas de
rayer la belle face avant
Comme je ne veut pas de vis en face avant, je la fixe avec des vis à
tête fraisée puis je colle la belle face avant générée
avec le pécé !
Puis on découpe les trous avec un cutter pointu (on le voit à
droite)
Puis on fixe tous les éléments.
Fixation du chassis :
Un peu de tôlerie pour l'alim 24V
Et usinage d'un radiateur de réccup pour fixer les transistors de test et leurs relais de commuation
Le circuit, monté sur une plaque d'expérimentation comme à mon habitude, regroupe les différents composants, le convertisseurs CC du voltmétre (monté verticalement par manque de place), le circuit de clignotement du voyant de mise sous tension de la sonde (monté lui aussi verticalement), l'alim du convertisseur, les relais de commutations de la sonde, le testeur de transistors, plus un peu de "tripailles" diverse.
Le convertisseur DC/DC est vraiment "noisy" comme disent les Anglais et un filtrage c'est révélé necessaire. Il est efficace pas loin de 15db d'atténuation des rapasites !
Gros plan sur le convertisseur. Pour info, les réseaux Ethernet doivent être isolés galvaniquement du PC, en partie pour éviter des problémes de boucle de masse, en partie par sécurité et protection des personnes et de l'électronique. La partie isolée ayant besoin d'énergie, les cartes réseaux intègrent souvent un petit convertisseur DC/DC genre 5V vers 9V qui se présentes sous différentes formes et marques, ceux que j'ai vu le plus sont des cubes noir qui ressemblent à ça :
Comme la place me manquait, j'en ai utilisé un non moulé. C'est pratique, pas cher car j'en ai réccupéré des dizaines sur des cartes de réforme, et parfait pour alimenter mon module voltmètre LCD en 'flottant'
Voici l'engin coté pile...
et face...
On peut voir le connecteur HE10 pour l'éventuelle extension "Signals"
permettant éventuellement de relier les entrées/sorties du module
en cours de test.
On peut aussi voir ici les transistors de test montés sur le radiateur,
radiateur servant aussi de maintien au 2 relais de commutations 3 R/T permettant
la permutation des transistors Réel/Test.
Et voila !! ça marche !!
En fait, ça n'a pas marché tout seul, j'ai rencontré quelque problémes de mise au point:
- Le convertisseur DC/DC converti du 5V en 12V. Je devais donc convertir le
25V AC d'alim en 5V continu. J'avais mis un pont de diodes classique, suivi
d'un filtrage RC puis d'un vieux LM309 de recup, rien que du classique. En fait
quand je branche pour tester, la conso est bien plus forte que prévue,
la tension à l'entrée du convertisseur est quasi null, le régulateur
chauffe dur, et la tension en sortie du convertisseur est fluctuante et basse.
Quecoletchu ? comme y disent ici en Vendée. Au début je soupçone
le convertisseur, je le test sur une alim de labo, il fonctionne ! Je me dis
qu'il y a une erreur de cablage, mais tout semble bon et le régulateur
branché sur une charge équivalent à celle nominale du convertisseur
est OK. Je pense qu'il y a un accrochage HF quelque part, mais que dalle !.
Je part me coucher ce soir là en disant que ce truc me pompe l'air !
Aprés quelques jour à faire autre chose, je me remet sur le problème
avec "l'Oeil neuf" et aprés intense reflexion, j'ai une piste.
Je rebranche le biniou et met mon alim 5v sur les bornes d'entrées du
convertisseur apparement en court-circuit et la, miracle il fonctionne ! J'ai
pigé, c'est un sorte de "Latch-up", ce phénomène
bien connu des premiers ampli-op en particulier le célèbre µA709.
Dans mon cas le pb ne vient pas d'un thyristor "Parasite" comme dans
le 709 mais du fort appel de courant au démarrage du convertisseur. Les
résistances série en amont du régulateur entraine un trop
forte baisse de tension et le convertisseur se bloque dans ce mode de fonctionement
"Batard". Comment y remedier tous en gardant ces résistances
de limitation ?. La solution est simple, je met un gros condo chimique qui les
court-circuites pendant les quelques millisecondes nécessaire au démarrage
du convertisseur. 2 ou 3 essais et je trouve la valeur qui va bien.
Super, le probléme est résolu, mais c'est pas fini...
- Je commence a essayer le testeur de transistors intégré et m'apperçoit vite qu'il fonctionne trés mal, les leds sont quasi alimentées en permanence et en plus semble inversées. Le probléme de l'inversion est une erreur de cablage vite réparée. Par contre ça ne résoud rien. Je met des transistors d'essais à la place de ceux du module d'alimentation et fait quelque mesures. La pour le coup, j'ai été un vite sur le schéma de conception original et négligé certains courant de fuite pourtant prévisibles. Heureusement c'est facile à corriger et l'ajout de 2 diodes zener judicueusement placées fixe le probléme. Le testeur marche CANON ! Je remonte le tout et j'essais, le transistor PNP semble OK mais le NPN merdoie en grand. Je me dis qu'il est peut être mort sur le boitier et j'essai un autre emplacement. Pareil. Je re-test tout le cablage, tout est OK, c'est à y perdre son latin. Et puis soudainement, j'ai l'explication, une erreur sur mon shéma et j'ai inversé le collecteur et l'émetteur. C'est pas symétrique un transistor, et surtout pas un gros lourdeau de puissance avec commande de base calculée pour le saturer à mort. Je met donc le fils rouge sur le bouton rouge, et le bleu sur le bleu comme disait l'excellent Robert Lamoureux et ...
Je teste à fond et tout marche. Quand même !! C'est mieux que l'informatique, l'électronique, on a toujours des surprises rigolottes, alors que les programmes c'est toujours les même conneries....enfin faut bien vivre.
Il ne me reste plus qu'à fabriquer la sonde et c'est fini.
Le but de cette sonde est de faire l'interface entre le cable plat du connecteur HE10 qui doit être trés court car il ne supporte pas le courant maxi, de permettre de mesurer le courant débité par chaque alim, de pouvoir mettre une sonde sur les broches des transistors de puissances et enfin, de protéger les alims par de bon vieux fusibles. J'ai utilisé un boitier en alu qui servait d'interface réseau :
puis je l'ai usiné pour qu'il s'adapte à mes specs :
Voici le CI du boitier. Les leds de type basse consomation (2mA !) servent
à visualiser la coupure éventuel d'un fusible.
On peut voir les broches supportant les cavaliers de court-circuits que l'on
peut enlever pour mesurer le courant.
Et voici le connecteur final, L'interrupteur permet de facilement mettre le
module en ou hors tension.
Le relais coupe le 17,5 VAC car certain module l'utilise. La nappe permet en
option de brancher les signaux de contrôles.
Et voila le biniou branché sur un vrai module, tout fonctionne nominal!
Je suis vraiment content d'avoir terminé car ce projet m'a pris beaucoup plus de temps que prévu et j'ai plein d'autres choses à faire... Enfin, j'ai décidé de finir ce que je commence...alors je fini.
Ce module me permettra de mettre au point de nouveaux modules (j'ai plein d'idées !!, bien plus que de temps) et surtout de régler et recalibrer certains de mes modules qui en ont bien besoins !
Si certains le demandent, je tacherais de mettre le schéma en ligne, au moins un schéma manuel scanné, je ne suis pas sur d'avoir le courage de faire un beau schéma avec le PC.
Un internaute m'a demandé le schéma du testeur de transistor, le voici :
Il est d'une simplicité sidérante, alimmenté en 24 Volt. Un double ampli op, (n'importe quel modéle peut faire l'affaire, genre LM358 ou JFet), le premier est monté en multivibrateur astable a une fréquence d'environs 2Hz, le second en suiveur de tension (En fait un simple ampli suffirait sans doute mais il y en a 2 dans le boitier alors autant les utiliser). Si les 2 transistors fonctionnent, la Led verte pour le NPN et Rouge pour le PNP doivent clignoter alternativement, si l'une d'entre elles ne clignote pas ou est toujours allumée, cela indique que le transistor est HS. La diode doit s'allumer ou s'éteindre franchement.
Ce testeur peut être utilisé comme un montage indépendant.
Nous somme en 2009 et plusieurs années ont passée depuis la fabrication du tiroir de test décrit ci-dessus.
Celui-ci
m'a rendu bien des services, mais à l'usage, il n'est pas toujours
commode pour le calibrage et la réparation des tiroirs.
C'est déjà ce qui m'avait conduit à construire un adaptateur.
De plus, le cable entre le plugin et le tiroir de test est un peu court, ce qui n'est pas toujours top.
Donc, une bête rallonge serait pas mal. Tektronix en vendait une mais elle quasi introuvable et coûte la peau des c...
Voila une photo de la bête :
Je décide donc
de m'en fabriquer un, il faut bien sûr avoir le connecteur mâle et
femelle et en cherchant sur le net je trouve un kit.
C'est pas trop cher, j'en achète 2.
A
la réception, le cable qu'ils fournisse est vraiment (Vraiment !!)
court, et puis il me semble vraiment pas pratique de l'insérer dans un
mainframe, alors...
Alors je fait rien sur le moment, je mets les 2 kit dans un tiroirs et je remet à plus tard...
De
l'eau passe sous les ponts et alors que je suis en plein sur un gros
projet (Un superviseur de pompe à eau que je mettrait en ligne une fois
fini) j'ai un tiroir fréquencemètre qui tombe en panne, alors je
le met sur mon tiroir de test pour le réparer et ...aprés je ne sait quel manip, le 11.5v n'est plus présent...
Je
soupçonne naturellement un des fusibles de la sonde et je l'ouvre (non
sans mal, je me dis que c'est pas trés pratique) et en plus le fusible
est .. encore vivant (Comme le canard de Robert !!) Arrrrrrrrrg, le
tiroir de test est en panne, et rien pour le tester, que fait-je ?
En théorie je mes suis fixé de toujours finir les projets en cours avant d'en attaquer d'autres mais...
- J'aimerai bien réparer mon fréquencemètre (j'en ai d'autres mais j'aime pas avoir du matos en panne)
- Je suis trés contrarié que mon tiroir de test soit en panne et j'aimerai savoir pourquoi
- J'en ai un peu marre du projet en cours qui s'éternise
- Le régles sont faites pour avoir des exceptions
- Et puis m..e c'est encore moi qui fait qu'est ce que je veux, non mais des fois..
Alors
je me dis : voila une occasion en or de faire la rallonge de tiroir de
tes rêves, et je sort le kit du tiroir. Bon le cable fourni est trop
court, pas souple et ne me plait pas alors, je me dis que je vais en
mettre du meilleur. Ensuite, pour faciliter l'insertion dans le
mainframe et afin de rendre l'ensemble résistant, je me dit qu'il faut
monter le connecteur mâle sur une plaque, mais cette plaque, elle
risque de faire levier et d'endommager le connecteur, alors il faut
l'empécher de flancher.
Puis je me dis qu'il est dommage de faire
une rallonge pour les transistors de puissance, s'ils sont prés du
tiroir, ça sera mieux à tout point de vue (et en plus en cas fausse
manip, ils seront mille fois plus facile à changer que ceux du
mainframe)
En parlant de mainframe, il serait peut-être bien
de le protéger avec des fusibles, par exemple. Tant que j'y suis ça
serait top de visualiser la présence des tensions et de pouvoir
facilement mettre en marche ou arréter le tiroir en test.
Et
voila, d'un truc simple, je vais encore faire une usine à gaz, c'est
plus fort que moi, faut toujours que ça fasse papa maman, mais bon
aprés ça j'aurait la rolls des extenders. je cogite un peu et je me
lance...
Pour commencer, je découpe le chassis dans un tôle de récupp :
Je plie les bords pour la rigidifier puis je perce tous les trous de fixation.
Et
je peint en gris avec des rayures jaune (genre aviation) et c'est un
désastre, il pleut et je ne peux peindre dehors comme j'ai l'habitude,
ma bombe de peinture est vielle et l'embout est naze... enfin bref, je
ne suis pas doué pour la peinture (et je DETESTE CA !!) mais
celleci est vraiment ratée. Bon je ferai avec.
Ensuite,
d'un coup de fraiseuse j'usine une chute d'alu pour faire le petit
guide qui gardera le bouzin aligné dans le connecteur.
puis je
m'attaque à la plaque qui devra supporter les fusibles et l'interupteur
de la mort (il faut couper, les 2 alim Ac, le + et - 33v et le 11.5v)
Pas facile à trouver mais j'en trouve un dans des recup d'un vieux
tiroir d'oscillo Tektro (On reste en famille !)
Bien sûr ce
n'est pas du pas standard (2,54 mm 1/10 de pouce). Comme en plus il
faudrat passer du courant assez fort, je décide de me faire un petit
circuit imprimé. Au stylo, comme au bon vieux temps :
Implant au calc, perçage, et dessin au feutre indélébile sue le cuivre
Gravage, et insertion en force des plots de connexions. (Comme ça quand on les soude, ils ne bougent pas)
(Note: il y a une autre méthode, c'est d'utiliser une soudure qui fond à une température plus élevée que la soudure normale. On soude les plots avec et quand on soudera les fils dessus avec la soudure normale, il ne se désouderont pas !! c'est'y pas beau..)
Et puis cablage des différents composants...
Bien maintenant, je rivette le connecteur sur la tôle :
et j'attaque la sonde (La partie qui s'enfichera sur les tiroir à tester)
J'usine les bord dans du carré d'alu, puis je découpe les flans dans de la tôle de reccup (capot de magnétoscope)
Je fixe les 2 pépéres sur la tôle avec des radiateurs à l'extérieur pour qu'ils n'aient pas trop chaud...
Il faut bien sûr veiller aussi à l'isolation galvanique.
Et puis je cable le tout.....
On notera la fixation du cable, je veux du costaud !!
Je colle dessus les beaux autocollants que je me suis fait avec le pécé et voila :
Le repérage exacte des broches du connecteur seront une aide précieuse pour l'utilisation.
Il ne reste plus qu'à cabler le tout et voila la bête terminée :
Coté pile
Coté face
le connecteur
la partie avant
Ici encore, le cable est fermement fixé
Oui je sais, j'en fait un peu trop avec me étiquettes, mais c'est tellement mieux avec les infos sous le nez...
Bon je test le biniou avec différents tiroirs et c'est un franc succés, avec ce truc, je suis équipé pour l'hiver....
Alors, je test le module de test :
et aprés moult recherches, voila la cause du malheur :
Comme on
peut le voir en bas de la carte, un des fils de warpping, atteint d'une
subite crise de schizophrénie, c'est pris pour un fusible
et il en
est mort !! paix à son âme. Aprés enquête et mûre réflexions, je n'ai
pas d'explication satisfaisante pour expliquer cette panne, (Peut être
un coup des Aliens, j'appelle Mulder !!) Enfin , c'est réparé.
Je vais donc pouvoir me remettre sur mon projet en cours.....
De nombreux tiroirs utilisent des afficheurs 7 segments comme affichage.
Voici 2 manières d'afficher les 6 et les 9 sur de tel afficheurs :
Manière originale (Sans drapeaux)
Manière modifiée (Avec drapeaux)
Comme on peut le voir, sur les 6 et les 9, un segment supplémentaire est allumé dans le dernier cas.
Ce segment est parfois nommé "Drapeau" ou 'Queue'.
Comme dans un célèbre western spaghetti, le monde est divisé en 3 catégories :
- Ceux qui préfèrent sans drapeau
- Ceux qui préfèrent avec
- Ceux qui s'en balancent comme de leur première culotte...
Si
vous faites partie de cette troisième catégorie, cette article n'est
pas pour vous et vous pouvez retourner vaquer à vos occupations...
Si
vous faites partie de la première, nous n'avons pas les mêmes valeurs
mais ceci peut vous interresser, pour pourquoi pas enlever les drapeaux
là ou il y en a...
Si enfin comme moi ces affchages batards vous horripilent, cette article vous passionera certainnement...
Les principes exposés ici sont d'ailleurs valables pour tout les intruments de toutes les marques.
On peut grossièrement résumer les techniques d'afffichage par 7 segments dans les catégories suivantes :
Dans les cas 3 et 4, il n'est pas trés simple de modifier le décodage mais dans les 2 premiers c'est plus facile.
En
fait le cas 2 est le plus souvent utilisé, particulièrement dans les
tiroirs TM500. Le multiplexage diminue en effet la consomation, le
nombre de CI, le nombre de pistes et de connexions, etc...
Un
des premiers CI disponible pour décoder du binaire en 7 Segments a été
le SN7447, conçus pour driver directement des afficheurs à Anode
Commune.
Pour des raisons qui m'échappent, certains parlent
d'économie du nombre de portes logiques, ce circuit n'affiche pas les
drapeaux.
dans la famille CMOS, le 4511 est aussi un des
grands standards, il se paye même le luxe d'intégrer un "Latch" mais
toujours pas de drapeaux...
Il y a aussi le 74C48, et des plus bizarres comme le 8T06 utilisé par le SG503, qui court-circuite les segments à éteindre....
Les circuits sortis plus tard affichent plus généralement le drapeau...
Dans certains cas, il y a le choix compatible pin/pin, le SN74LS247 est identique au 74LS47 mais affiche le drapeaux.
Pour
le 4511, je n'ai pas trouvé compatible à 100% mais le 4513, qui
comporte 2 pins de plus (DIP18) est compatible au prix d'un
court-circuitage de 2 pins.
ATTENTION
: Il semble que certains datasheet anciens su 4513 indique un décodage
sans drapeau, alors que d'autres l'on. Je ne sait pas si ce n'est
qu'une erreur d'impression mais les 4513 que j'ai eu entre les mains
l'affiche bien (Un grand merci à Jean-Jacques qui m'a informé de cette
info, je n'avais pas retenu la solution du 4513 car j'avais le mauvais
datasheet !!)
Pour les autres circuits, je n'ai pas vraiment
recherché, pour le 74C48 du DM501A et le 8T06 du SG503, ça ne semble
pas évident...
On peut toujours faire un décodage en plus à la mano
avec des diodes et des transistors voir faire un montage plus complexe
mais ça devient cher pour juste un petit confort...
Donc résumons :
- Pour tous les appareils qui utilisent des 7447 ou 74LS47, un remplacement par un 74LS247 résoud le probleme :)
-
Pour tous les appareils qui utilisent des 4511 ,
un remplacement par un 4513 en court-circuitant les pins 8 et 9
résoud le probleme :)
Les circuits sont rarement sur support,
une fois désoudés avec soin, je préconise d'en mettre un ce qui
permet de mettre les circuits que l'on veut facillement aprés.
Voici la manip sur le DC503A, facilitée car le CI était déjà sur support...
Avant:
Aprés: notez bien le pont de soudure entre les pattes 8 et 9
Voilà, on trouve facilement des LS247 sur Ebay,
Pour les 4513, c'est plus délicat mais j'en ai trouvé 8 pour 22$ port compris sur eBay.
Je compte petit à petit convertir tous mes tiroirs éligibles...
C'est sans doute un point de détail mais vraiment je n'aime pas les affichages sans drapeaux...
J'en
avais révé, Tektronix ne l'a pas fait. Pour une fois ils ont pas fait
fort chez Tektro, pour économiser 4 sous les dernières version des
TM503 n'ont pas d'inter ON/OFF accessible par devant.
C'est vraiment
le genre de détail qui m'horripile. Les versions d'avant avait une
tirette permettant de les mettre en marche par devant. Alors ayant
acheté un TM503b aux States, j'ai encore du bricoler.
Pour commencer, j'ai farfouillé dans mes réserves et j'ai trouvé un gros switch à glissiere. Je lui ai fait un petit trou dans la tête taraudé :
Ensuite j'ai fabriqué une équerre :
Puis j'ai monté le tout dans le fond du boitier :
Avec le trou qui va bien dans la carrosserie :
Restait plus qu'à fraiser un petit bout de plastoc pour tenir la tringle
Et voili voila :
Maintenant je peut switcher le bidule sans aller farfouiller dans les tréfonds...
Puis je modifie un radiateur de réccup, met un vieux 2N4111 de fond de tiroir dessus (isolé aussi bien sûr !)
pour la pré-régule.
Ensuite, comme pour le premier TM503b, je monte un switch taraudé à 2mm
Je me suis dernièrement procuré un "Mainframe" TM506 pouvant recevoir jusqu'a 6 modules de base.
Celui-ci fonctionne trés bien mais est particulièrement bruyant à cause du ventilateur. J'ai donc ajouté en série avec celui-ci un petit interrupteur thermique de genre "Klixon". Je l'ai monté sur la plaque d'aluminium servant de radiateur aux transistors de puissance externes des modules.
J'ai mis une couche de créme thermoconductrice silicone afin d'avoir un bon contact thermique.
Depuis, le silence est de retour. Il ne s'est jamais déclenché mais il faut dire que je ne l'ai pas utilisé pendant des heures...
J'ai acheté sur Ebay quelque modules en panne. J'ai donc utilisé
mon super tiroir de test pour les réparer.
Malheureusement, la panne était, comme souvent, une des alims en court-circuit.
La protection se faisant par fusibles, mon stock a vite été épuisé
!
Je me suis vite rendu compte que, si mon tiroir de test était trés
pratique pour le test et le calibrage des modules, il était pas top pour
la réparation.
Je m'en suis sorti en remplaçant l'alim deffectueuse par une alim de
labo limitée en courant, mais ce n'était pas pratique.
Il est rare qu'un module utilise toutes les alims dispo sur le connecteur, et
trés souvent le 25 Volt AC est redressé par un pont de Graetz
ce qui permet d'y mettre une tension continue. L'idée est de dépanner
les modules avec une alim de labo limitée en courant. Ceci permet en
plus d'éviter les composants qui se détruisent 'en cascade'. Aussitot
dit, aussito fait, je décide donc de fabriquer un connecteur adapté
à la manip. Il faut aussi bien sur que les 2 transistors de puissances
normalement sur le mainframe soit fournis. (J'ai trouvé sur Ebay un lot
de TIP2955 et TIP3055 à prix canon, ces transistors remplacent avantageusement
les MJxxx normalement utilisés) Un crobar vite fait, je fabrique un chassis,
usine un radiateur de reccup et je pioche dans mon stock de composants pour
rassembler tout le nécessaire :
Reste plus qu'à monter le bazar.. et voila le résultat :
J'ai mis des diodes de protections sur les alim continus, pour les fois ou je me trompe de sens...
On peut voir aussi les 2 péperes de puissance, isolés éléctriquement
du radaiateur par des toiles siliconnées spécialement conçus
pour.
J'ai mis du vernis de blocage sur les écrous des prises banane.
Et voila le biniou au travail sur un PS503 bien mal en point :
Les tiroirs sont des appareils electroniques comme les autres et à ce
titre, toutes les régles et manip du dépannage s'appliquent.
Il peut cependant être interessant d'insister sur certains points spécifiques.
(Qui peuvent pour certains aussi bien sûr s'appliquer à de nombreux
autres appareils)
Pour l'instant, les principaux problémes que j'ai rencontré sur les tiroirs ont été :
- Probléme electro-mécanique, mauvais contacts, oxidation, etc...
- Probléme d'alimentation en court-circuit
- Viellissement des composant rendant le réglage impossible
- Composants HS
Les problémes electro-mécanique se règles avec les méthodes habituelles : Bombe contact, Brossage léger, alcool Isopropylique. Les commutateurs rotatifs Tektro sont trés souvent composés d'un bloc de cames en plastique actionnant des petits contacts dorés soudés sur le circuits imprimé. Ces contacts peuvent être changés individuelement assez facilement.
Pour la partie electronique, le premier point est d'examiner le schéma
avec attention et de bien comprendre le fonctionnement. Les manuels Tektro sont
assez bien détaillés mais en Anglais (Encore une preuve que la
matrise de cette langue est quasi indispensable pour l'electronique et l'informatique).
Si l'on ne posséde pas la doc, la tâche sera beaucoup plus difficile,
voir impossible dans certains cas.
Les doc étant souvent dispo au format PDF, il est pratique d'imprimer
le schéma ou certaines parties agrandies.
Attention: Les docs indiquent souvent des différences
selon les versions. Il est important de repérer la versions concerné,
(le plus souvent par le n° de série)
Si c'est un tiroir 'inconnu', un examen visuel (éventuellement à l'aide d'une loupe) est important. Repérer toutes traces de composants brulés ou endommagé.
Ensuite, on branche si possible sur une alim protégée, on écoute
et on sent, au moindre signe suspect, on débranche !
Si ça fume ou ça chauffe, il va faloir trouver pourquoi. Et la
c'est pas évident, surtout si la panne d'un composant c'est propagée
et en a endommagé d'autres en cascade...
Si l'alim est en court-circuit, voici quelque pistes :
- En premier les foutus condensateurs au tantale. Ces condensateurs présentent
une particularité : S'ils ne sont pas mis sous tension pendant un certain
temps (La norme de l'armée est 3 ans), il se mettent en court-circuit.
(Généralement un bon court-circuit, moins d'un ohm à l'ohmétre)
Commme les modules sont anciens et ont trés souvent étés
stockés sans fonctionner pendant longtemps, c'est une panne trés
fréquente. (D'ailleurs, pensez à mettre sous tension tous vos
appareils si possible une fois par ans, c'est suffisant pour éviter que
les capas s'abiment)
La soluce: les repérer et les desouder un par un, les tester et les changer
au besoins. Note que j'en profite souvent pour les changer à titre préventif.
ATTENTION: si vous les changez avec des tantales stockés depuis longtemps,
même neuf, testez les avec une alim de labo à leur tension de service
max. J'en ai plein chez moi qui ne résistent pas au test !! Dans bien
des cas, il est possible de remplacer les tantales par des electrochimique Alu.
Une autre solution est parfois de couper certaines pistes afin de procéder par élimination.
On voit parfois des trucs incroyables: un SG502 acheté à un club radio amateur était censé être en bon état. Je le branche et il marche bien, à part qu'il me sort un signal quasi carré !! Pour un géné sinus réputé pour sa trés faible distortion (- de 0,035% !!) c'est pas top. Je branche la bête dou diable (Comme dit ma femme) sur le clappoteur de test et je fait quelques mesures en regardant le schéma. Tous semble montrer que le CAG destiné à modérer les ardeurs de l'ampli de l'oscillateur ne fait pas son taf. Je soupçonne vite le FET chargé de réguler le gain, le dessoude et constate qu'il sagit d'un 2N2907 (Un transistor bipolaire PNP) !! Drôle de FET !! Le gars qui a bidouillé ce tiroir avant moi devait, soit être trés fatigué, soit avoir encore quelques connaissances à acquérir. Je met le transistor qui va bien et revoila la belle sinusoïde, et l'analyseur de spectre me confirme qu'en effet, et malgré son grand age, le pépére tient encore la rampe.
(A suivre...)
Un grand merci à T.L pour ce beau travail et ce partage.
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