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La mécanique amateur appliquée à la robotique

 

Pour commencer quelques principes de base…

Prendre son temps, on ne fait rien de bien en étant pressé. Ne jamais oublier que le but est de se faire plaisir, si l’on sent que l’on s’énerve sur ce Put.. de Bord.. de circuit qui ne veut pas fonctionner, on prend sa moto et on va faire un tour à la plage.

Eviter le marteau. Cet outil, parfois fort utile au demeurant, est souvent un traître. La mécanique de robot est souvent précise et fragile, quand on commence à taper ou à forcer, c’est généralement le signe que l’on est en train de faire une connerie.
Alors, on pose le marteau et on fait marcher ses neurones.

Avoir un espace de travail propre et stable. La bidouille de coin de table au sein d’un gros fouillis ne génère jamais rien de bon. Prendre le temps de ranger son espace de travail de temps en temps est un gage de succès.

De même, comme spécifié sur l'exellent site 'Make', retenez que pour un projet :

Mais seulement 2 de ces trois points ensemble...

Règles de conception

Contrairement aux professionnels, l’amateur ne dispose que d’un outillage limité. Il faut donc prendre en compte dés la conception les limites imposées par son outillage.
Si celui-ci permet au mieux une précision d’un demi millimètre, inutile de faire des plans ajustés au dixième car l’on sait que la réalisation ne sera pas à la hauteur.
Vaut mieux concevoir des systèmes ajustables et faciles à réaliser

Usiner le métal

Pour l'amateur, travailler le métal avec précision n'est pas chose aisée. S'il est facile et peu onéreux de se procurer une perceuse à colonne et une boite de forêts, cela se complique dés que l'on veut faire autre chose que des trous...
Après quelques recherches, il faut se rendre à l'évidence, s'équiper va être cher, prendre de la place, etc..
Internet est d'une grande aide pour trouver des fournisseurs. Une visite au salon de la maquette de Paris est aussi enrichissante, de nombreux fournisseurs y ont un stand.
A part quelques revues de modélisme naval, ou la mécanique des machines à vapeur est traitée en annexe, je n'ai pas trouvé de revues spécialisées françaises traitant de l'usinage du métal amateur. Il existe par contre de nombreuses revues anglo-saxonnes. Pour ma part je me suis abonné à la revue anglaise "Model Engineers Workshop" qui est intéressante. L'inconvénient est que c'est en Anglais avec beaucoup de termes propre à la mécanique, l'avantage est que l'on améliore ses connaissances en anglais.
On trouve dans cette revue de nombreuses annonces et publicité, en particulier pour des ouvrages permettant de se former.

Comme beaucoup d'amateur, je n'ai eu aucune formation particulière sur l'usinage et j'ai dû tout apprendre par moi-même. Après lecture de différents ouvrages et consultation de nombreux sites Internet, après aussi de nombreux exercices pratiques plus ou moins heureux, je commence à m'en sortir. Il me reste cependant beaucoup de progrès à faire.

Les machines outils

L'équipement de base est une perceuse à colonne avec un étau pour maintenir les pièces pour des perçages précis. On en trouve maintenant facilement à des prix très raisonnables (environs 300 francs). Je conseillerai d'en acheter une muni d'une broche cône morse, cela pour pouvoir y adapter différents outils. (Pour info, on appelle "Broche" l'axe du moteur) Les cônes morses sont des cônes métalliques très allongés permettant d'adapter différents outils sur une broche avec un alignement parfait. Il existe des cônes morse de taille 1,2,3,4,5, (plus ???). C'est un standard très respecté dans les machines outils (tours, fraiseuses, etc...) Il existe des adaptateurs pour monter des cônes morse n dans des broches n+1 ou n+2 etc... De nombreux outils sont conçus directement avec une queue cône morse, des fraises, des forêts, etc. Ceci permet un montage précis et solide. Certain d'entre eux ont un trou fileté en haut du cône pour pouvoir être "tiré" à l'aide d'une tige filetée passant dans un trou percé dans l'axe de la broche. Ceci permet, je pense d'améliorer la tenue par rapport au simple coincement du cône. Parlons en d'ailleurs de ce coincement. Quand un cône est inséré dans la broche, il tient par coincement (un peu comme un coin). Il n'est pas toujours facile de le retirer. Certaines broches possèdent une ouverture fraisée sur le coté permettant de passer un coin métallique appelé "Chasse cône" qui, faisant levier sur le bout du cône, permet de l'extraire. D'autres sont creuses (en particulier celles prévue pour avoir un tirant) et l'extraction du cône se fait en tapant gentiment avec un maillet en bois tendre ou en caoutchouc sur la tige. Les mandrins fixés sur des cônes morse possèdent très souvent un trou conique court, et une pièce avec un cône court d'un coté et un cône morse de l'autre fait la jonction. Il semble que ces cône court s'appelle Jacob et qu'ils sont noté Bxx. Quand cette pièce est emmanchée dans le mandrin, il peut être très difficile de l'extraire sans rien abimer. Ou alors il y a un truc que je ne connais pas, (toutes aides est bienvenue). Cela m'est arrivé une fois et j'ai eu un mal fou à extraire le mandrin. J'ai vu dans une revue que certain percaient carrément de fond du mandrin, pour permettre de l'extraire avec un chasse goupille.
Il faut toujours veiller à ce que les cônes et l'intérieur des broches soient propres et dégraissés. On peut les nettoyer avec un chiffon imprégné de Kerdane.

Voici une photo de la broche de ma fraiseuse équipée d'un porte-pince ER25

Voici un vue d'une pince, d'une fraise et de l'écrou de serrage.

Exemple de fraisage pratique

De nombreux internautes me demandent où trouver des exemples pratiques. Ayant une pièce à fabriquer, j'ai pris des photos tout au court de la fabrication en espérant que cela pourra aider des débutants.

La pièce dont j'ai besoin est un distributeur d'air comprimé, une entrée, 3 sorties avec des robinets d'arrêt.
Aprés un rapide croquis, la pièce étant très simple, je commence.

Pour commencer, la matière première. J'avais acheté au kilo il y a quelques temps des chutes d'alu chez un ferrailleur. J'en sélectionne donc une, la plus petite que j'ai :

C'est de l'alu de 15mm d'épaisseur. Il faut que j'en coupe un bout. Aprés un essais infructueux avec ma scie sauteuse, je le coupe à la main, c'est fatiguant mais efficace.

Ca y est ! la piece brute est taillée ! Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'y a rien de droit !

La première étape va être de dresser les faces aux côtes. Pour cela je monte dans la broche une de mes plus grosses fraises (16mm) avec la pince adéquate.
C'est une fraise 2 tailles, coupe au centre, c'est à dire qu'elle peut fraiser en bout et sur les cotés. Coupe au centre indique qu'elle peut travailler en "Plongeant" dans la matière, comme un forêt. Elle possède 4 dents, ce qui donne un meilleur fini et génère moins de vibrations. Par contre l'effort demandé à la machine est plus fort car ils y à 2 dents en prises avec la matière en même temps. L'alu étant ductible, je prend un vitesse de rotation importante d'environ 2000 tour minutes.Pas besoins de lubrifier.
J'utilise la méthode "Aspirateur" qui consiste à aspirer avec un aspirateur normal les copeaux en plaçant l'embout au plus prés de la fraise. Il y a plusieurs avantages :
- C'est plus propre
- On voit ce que l'on fait, car les copeaux ne s'accumulent pas
- Cela refroidi un peu la fraise

Ensuite, je fixe la pièce dans un étau de fraisage et je rend la face bien lisse.

Cette face va servir de référence. L'étau de fraisage étant trés précis, je retourne la pièce et dresse la face opposée qui se trouve ainsi bien paralléle à la première.
Je procéde avec des passes d'ébauche d'environs 1.5mm et une dernière passe de 2 ou 3 dixièmes avec une avance plus faible pour obtenir un bel état de surface.
Avec les régles de mesure que j'ai monté (Voir Ici) j'arrive à être précis au centième (Note, pour cette pièce je n'ai pas besoins d'une super précision, mais il faut toujours s'entrainer)

Je procède de même avec les 2 autres cotés. Il me reste à fraiser les angles. Il sont de 45 degrés. Le bon vieux Pythagore me rappelle qu'il faut fraiser racine de 2 fois la le coté divisé par 2. Je monte donc la pièce avec un rapporteur d'angle et c'est parti...



Une fois les angles fraisés, la forme de ma pièce est conforme au plan. J'ébarbe doucement pour "Casser" les arrêtes avec un ébarbeur trés pratique.

Pour les perçages, j'enlève le porte pince de la fraiseuse et je le remplace par un mandrin de type perceuse. Je repère la position des trous avec une pinule de centrage (Voir plus loin) et je pointe les trous latéraux, je les perce à 12mm (en plusieurs étapes, 4,6,8,10,12) (En théorie, pour du filetage BSP 1/4, il faudrait 11.8 mais je n'ai pas de forêt à ce diamétre)
Ensuite, je taraude. Mon outil pour tarauder droit, étant trop petit pour ce diamétre, je fixe le taraud sur le mandrin et je le tourne à la main. Je suis sûr ainsi d'être bien dans l'axe. ATTENTION : Ici il est important de bloquer les chariots de la fraiseuse aprés le pointage du trou et d'effectuer toutes les opérations, de perçage et taraudage sans bouger la pièce afin d'assuer un parfait alignement. Pour le taraudage, j'utilise de l'huile de coupe en bombe aérosol.



Il ne me reste plus qu'à percer et lamer les trous de fixation. J'en profite ici pour expliquer l'usage de la pinule de centrage. Pour repérer une position avec précision sur la pièce, je doit connaitre avec précision les bords X et Y. Voici comment faire en utilisant une pinule de centrage, outil trés pratique constitué d'un corps fixe, et d'une partie mobile tenue par un ressort et pouvant s'excentrer. Les 2 pièces sont rectifiées et d'un diamètre connu avec précision.
- Je monte une pinule de 10mm dans le mandrin
- Je met en marche la fraiseuse à environs 600 rpm
- J'approche doucement le bord de la pinule en rotation du bord de la pièce à l'aide de la manivelle du chariot
- Au contact, la pinule ce centre de plus en plus
- A un moment, elle "chasse" latéralement, ceci indique que le bord est pil-poil aligné avec le bord de la pièce.
- Je met la régle à zéro (ou le vernier avant d'avoir une régle)
- Je relève le mandrin.
- Je déplace maintenant le chariot vers la pièce de la moitié du diamètre de la pinule, soit 5mm et je refait une remise à zéro.
- Le centre de la broche est maintenant parfaitement aligné avec le bord de la pièce
- Si on procéde de même avec l'autre axe, il est maintenant trés facile de positionner la broche avec une grande précision

Voici une photo de la pinule de centrage en action



Je perce donc les trous et je j'en fraise une partie pour noyer les têtes de vis BTR. Cette opération s'apelle le lamage.

Tralala youpi, la pièce est terminée, un petit bain de kerdane pour la dégraisser, suivi d'un soufflage énergique pour la sécher et voila le travail :



Ne me reste plus qu'à monter les accessoires :


Il m'aura fallu environ 5 heures de travail, sans me presser pour concevoir et réaliser cette pièce essentielle à la gestion du circuit d'air comprimé de mon labo.

 

Exemple de Tournage pratique

J'ai trouvé chez un de ces nombreux magasins de surplus (NOOZ pour ne pas le nommer) des mandrins 13mm neuf à 2,50 euro pièce. A ce prix la , j'en ai pris 2 sans même savoir exactement ce que je voulais faire avec.
Hier, j'ai eu une idée d'utilisation : Fixer le mandrin sur mon porte pince afin de pouvoir rapidement percer des trous sans être obliger de changer le mandrins à pince qui est long à mettre en place.
Les mandrins sont prévus pour être fixés sur un embout fileté de 1/2 pouce (12,7 mm, comme les fameuses mitrailleuses) et il est prévu de mettre une vis filetée au fond du mandrin pour le bloquer.
Je cherche donc une tige d'au moins 12,7 mm de diametre dans mes réserves de matos et je trouve la tige qui va bien, probablement récupérée d'une vielle printeuse.


Voici la tige avant usinage, le mandrin, sa clé et la filière

J'utilise des outils à plaquettes et une vitesse d'usinage relativement faible (C'est de l'acier, pas de l'alu)

Je dresse les bouts de ma tige pour qu'ils soient bien clean:

 

Puis j'usine le bout à fileter au bon diamètre.


Astuce pour que la plaquette soit bien parallele au bord



L'outil diamant me permet de faire un bon état de surface.

Puis je fait le filetage à l'aide du porte filière, j'utilise de l'huile de coupe en bombe pour lubrifier.
Il faut revenir en arrière de temps en temps pour casser les copaux.

Et voila le filetage terminé :

Je remet le biniou dans le tour et je marque le centre avec un forêt à centrer:

Puis je perce à 5mm pour un filetage prévu M6. Pour info, je perce avec un forêt court.
La régle est de toujours utiliser des forêts le plus court possible afin de minimiser les erreurs.

Ensuite, taraudage M6 à l'aide de mon super outil de taraudage :

Et voici la pièce terminée:

Il ne reste plus qu'à fixer le mandrin :

Et voila, je peut mettre un mandrin rapidement dans mon porte pince, mission accomplie !

 

le travail de la tôle

Il est trés fréquent d'avoir à travailler la tôle lorsque l'on fait des montages électroniques.

Pour l'amateur, c'est plus ou moins facile, selon l'équipement que l'on a à sa disposition.

Quel type de tôle choisir ? pour les travaux d'amateur, on utilisera principalement la tôle d'alu, la tôle galvanisé, parfois le laiton ou le cuivre. On trouve des tôles dans certains magasins de bricolage, sur ebay, mais en ce qui me concerne, ma plus grande source d'approvisionement est le "recyclage". Par exemple, si on démonte une vielle imprimante ou un vieux magnétoscope, on peut réccupérer pas mal de tôle. Je les découpe avec une cisaille afin de ne garder que des tôles plates facile à stocker.

Pour travailler la tôle, l'étape n° 1 est souvent de faire un plan, en pensant aux éventuels pliages. il faut penser aux 'jeux' et au pertes selon l'épaisseur de la tôle. Il existe de savantes formules mais avec un peu d'expérience et d'essais sur des 'chutes' on trouve vite les valeurs au 'jugé'. 

Ensuite, il faut reporter le traçage sur la tôle à découper. pour marquer la tôle, on peut utiliser différentes méthodes. Pour ma part j'utilise beaucoup les porte mines 0.5 et surtout les feutres fin pour transparents genre 'Lumicolor'. Certains feutres pour écrire sur les CD marchent bien aussi. Les marques s'éffacent bien avec de l'alcool à 90. Il existe aussi des encre spéciale dites 'encres de tracage' souvent de couleur bleue dont on couvre la pièce et qui pemettent un fois sèches de tracer avec une pointe trés fine. Une équerre à chapeau, un traceur d'angle, un trusquin seront des aides précieuses pour le traçage.

Voici un exemple de tôle découpée avec les marques de pliage à effectuer.

TolTool1.JPG

La découpe de la tôle peut se faire avec différents outils. Le plus simple et les moins cher sont :

La "Grignoteuse"

TolTool94.JPG TolTool95.JPG

Vendue dans tous les magasins de bricolage, entre autre au rayon 'Placo' pour couper les rails de fixation, c'est un outils simple et universel qui permet les coupes droites et arrondies. Avec un peu de soin on arrive à couper droit. Par contre pour de grandes distances, on attrape vite des crampes de la main.
Il faut aussi penser qu'il y a une perte de coupe due à l'épaisseur de la lame de coupe. Les bords de la tôle coupées sont aussi un peu 'marqués".

La "Cisaille à main"

Parfois appelée "Cisaille Aviation", elle permet de faire des coupes droites dans de la tôle pas trop épaisse. C'est pratique pour les faibles distances.
Ici pas d'épaisseur de coupe mais la tôle se courbe un peu.

Ensuite, il y a des outils plus cher comme :

La "Cisaille d'établi"

Plus cher à l'achat mais tellement pratique. On peut découper des tôles assez épaisses et faire de belles découpes droite.
Il en existe de différente tailles selon la capacité de coupe, mais c'est un investissement qui rendra vraiment service.
De plus, c'est un outil vraiment increvable à condition de ne ne JAMAIS couper autre chose que de la tôle avec, même si les vendeurs disent que l'on peut couper du "Rond" avec, si on veut continuer à faire des coupes bien 'Clean" il faut éviter de risquer d'ébrécher la lame. De même, il y a une épaisseur limite, si on force....souvent on casse. Attention, quand on coupe une tôle avec cette engin, le coté de la lame mobile aura tendance à se courber. Il faudra, soit le redresser, soit s'arranger pour que ça soit la "Chute".

Les machine combinée.



Cette machine permet de cisailler la tôle, mais aussi de la plier et de la rouler.



Voici le détail de la partie "Cisaille"


Ici, si la machine est bien réglée, on arrive à faire des coupes bien droite.

Pour le pliage cette machine permet aussi des pliages de 0 à 90° gràce à un vé. Ce vé est divisé en plusieurs parties de taille différentes de manière à pouvoir plier des largeurs diverses.

Il existe plusieurs machine de ce type, plus ou moins puissante et précises.

Pour le pliage de la tôle, on peu aussi bien sûr utiliser un étau, des câles en bois de différentes longueurs, et aussi des plieuses type 'charnière'.

Pour le perçage, la meilleurs technique pour faire des beau trous bien ronds et nets est d'utiliser des emporte pièces, poinçons et matrices... Malheureusement, pour l'amateur, c'est pas trés pratique et trés cher. On va donc utiliser une perçeuse, si possible à colonne.

la technique est sinple, d'abord marquer le centre du trou avec un pointeau.

Ici un modèle 'automatique', trés pratique comparé au pointeau utilisé avec un marteau. Ici on appuie dessus jusqu'au déclenchement qui marque la tôle. Il est possible de régler la force du coup en tournand le manche.

Ensuite, le mieux est d'utiliser des forêts speciaux pour la tôle, qui ont une pointes au centre, un peu comme les forêts à bois. Malheureusement, il n'est pas toujours facile de trouver ces forêts. (Pour l'alu, on peut parfois utiliser des forêts à bois..) Sinon prendre des forêts à métaux classiques. Il faut faire attention, plus la tôle est fine, plus le forêt va avoir tendance à 'Engager', c'est a dire ce bloquer dans la pièce au moment de déboucher. Et la, attention les doigts, la tôle en cours de perçage a vite tendance à ce transformer en lame tournante et bonjour les doigts....
Il faut donc bien immobiliser la tôle, au besoin avec une pince, ou mettre des gants de protections trés épais.

Pour la vitesse de perçage, là encore il y a pléthore de formules mais ce qu'il faut retenir : Plus le diamètre est grand, plus la vitesse doit être faible. (Le principe est que la vitesse angulaire du bord du forêt est constante pour un matériaux donné).
Il est conseillé généralement de mettre la tôle sur un support 'Martyr', généralement du bois. Pour les gros diamétres, on peut percer en plusieurs fois, mais si on veut un trou bien rond et bien centré, il est impératif de brider la pièce de manière à ce que le centre ne bouge pas d'un diamétre à l'autre. Il existe aussi des forêts 'Empli trous coniques'  ou 'Etagés' qui sont parfois trés pratiques.

Malgrés tous les bords du trou sont rarement net et un alésoir est bien utile.



Ces modèles sont vraiment trés bien. Il permettent aussi de 'fraiser' la tôle pour noyer les têtes fraisées.

Pour les gros trou, on utilisera un ébarbeur de ce type :


Outils vraiment top qui sert pour ébarber quasiment tout.

J'utilise principalement des ébarbeurs de la marque Israélienne 'NOGA'. Je suis trés content de leurs produits.

Un support pour fraises ou forets


Pour Noël, je me suis offer un petit lôt de fraises chez ArcEuroTrade
Le problème, comment les ranger efficacement ? Avec un profilé d'alu et un bout de tôle je me suis fait un support en 1 h de temps.


J'ai coupé le profilé à longueur et marqué les trous, puis je les ai percés en traversant complétement le profilé.

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J'ai plié une tôle et utilisé des entretoises plastiques. On peut bien sûr en mettre en métal.

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Et voilà le travail.....J'ai utilisé des letraset protégés par du scotch transparent.

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On peut voir au dessus un autre support de ma fabrication
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Un poste de soudure par points


Ca fait longtemps que ça me trottait dans la cabeza !!  Pouvoir souder des petites tôles par point. Ca fait de très belle soudures trés solides. (les voitures modernes sont quasiment assemblées avec ce procédé)

Je ne vais pas re-expliquer le principe qui est trés largement décrit sur le Web (Chercher : Soudure par point, Soudure par résistance, Spot welding, etc...)

Pour souder par point il faut : des ampères (plus de 500) et 2 électrodes reliées à la source capable de conduire ce courant avec le moins de perte possible.

J'ai vu sur le net que beaucoup d'Internaute se basaient sur un transfo de four à micro-onde modifié. Ca tombe bien, j'en ai 2 ou 3 de reccup que je gardait pour faire des manip en haute tension. Je choisi donc un transfo volontaire pour un changement dragstique d'affectation.

Enlever l'enroulement secondaire se fait sans problème. Je scie un des coté au ras des tôles du transfo, puis avec un chasse goupille et un maillet, je sort l'enroulement. Il faut bien sûr veiller à ne pas abimer le secondaire. (Voir ce lien pour une exemple sur l'excellent forum usinage.com)

Dans un premier temps, j'avais acheté du gros fils souple (utilisé par les Jackies pour la sono de leur voitures) et des electrodes pour Tig en cuivre. j'avais monté les electrodes sur des supports en laiton. Le bobinage a été trè facile mais le résultat déplorable...Le fils chauffait trop et les soudure ne tenaient pas...

Bon, je prends du gros fils de cuivre pour raccordement electique de puissance. Il est trés peu rigide et j'ai un mal fou à le bobiner. Une fois encore, les essais ne sont pas satisfaisants....

Cogitations, il faut un fil pouvant tenir un trés fort courant et le plus souple possible... Je pense bien sûr au cable utilisé pour le soudure à l'arc. J'en ai point et c'est cher. Puis je pense à la tresse qui sert à relier les batteries à la masse. Je suis sûr que ça le ferait, mais encore une fois, pas de ça en stock. En ce long WE de 1 Novembre, les magasins sont fermés et j'aimerai une solution 'Economique'.

De penser à la tresse, ça me fait penser à la tresse de masse des cables video et autres utilisés dans l'informatique. Hors, des cables video, j'en ai recupéré un sac entier. J'e prend donc 18 tresses de blindage que je fixe entre mon étau et le mandrin de ma perceuse à main. Quelques tours et j'ai un gros cable d'un peu plus de 10mm de section. Il est super souple. Yes ! me dit-je, je tient le banbou..heuh, le bon bout !!

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Il faut bien sûr isoler ce cable. J'utilise une gaine 'Rilsan' qui va très bien.

Reste à faire des cosses au bout qui tiennent les ampères. Je scie 2 bouts de tube de cuivre de plomberie, met le bout du cable dedans puis serre le tout à mort dans l'étau. Ensuite, chauffage au chalumeau et remplissage de soudure.


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Y'a plus qu'a mettre une gaine thermo pour faire propre puis à percer un trou de 6mm pour fixer le porte electrode.

Le bobinage est un jeu d'enfant, le cable est extremement souple. Une spire suffit. je veux des Ampères, pas des Volts.



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Pour souder par points, il faut serrer les electrodes assez forts sur la pièce à souder. Je décide donc de sacrifier un pince à ressort 'Wolfcraft" qui trainaient par là. (Faut pas trainer dans mon lab quand je suis en phase d'expérimentation, ça peut finir mal....) Afin de pouvoir mettre différents type d'electrodez, je trouve une barre de cuivre que je perce pour montage sur la pince.

(Juste pour info, j'avais récupéré cette barre il y plus de 30 ans sur une imprimant à chaine IBM. Elle servait à mettre en parallele toute une batterie de condensateurs chargés de fournir le courant aux 132 electro-aimants chargés de frapper les caractères de la chaine au bon moment....)

La fixation sur la pince ne pose pas de problème particulier.


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Maintenant, les electrodes ! Il faut du cuivre rond et plein. J'en ai pas et aprés 1 heure de recherche sur le net, c'est pas évident à trouver à un prix convsenable.
Je fini chez un de mes fournisseurs préféré (Chronos LTD au Royaume Unis)  et là, miracle, il vendent tous ce dont j'ai besoin. Je trouve même des rivets en cuivre qui me semble d'excellents candidats pour faire de petites electrodes sympas et vraiment pas chères)
Je commande donc quelques barres de cuivre de diffèrents diamètres et un 100 de rivets. Me reste plus qu'a attendre le facteur...qui dépose le colis le Samedi 12 dans ma boite.

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Je fais des trous borgnes du diamétre des rivets au bout des portes electrodes. Pour qu'ils tiennent, j'écrase leur extémités trés légerement dans l'étau et je les rentre à la presse. Impec, et le changement sera facile.



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Et vient l'instant tant attendu du test. Je pince 2 bouts de tôle (Provenenant d'une boite d'ananas en conserve, du fer blanc par cher...en plus j'adore l'ananas !)
J'appuis sur le bouton poussoir que j'ai monté en série avec le primaire du transfo. Il 'grogne' un peut,  un peu de fumée s'échappe du point de contact. Je sort l'assemblage, légèrement collé aux electrodes. C'est un succés complet. La soudure est solide !!

Je fait une mesure du courant avec ma pince ampèremétrique: preque 900 ampères. Vingt dieux, ça donne !!

Le cable chauffe trés peu, ainsi que le tranfo. Par contre les porte-electrodes chauffent plus, je peux à peine les toucher. Je ne pense pas que c'est le courant, mais ils absorbe l'intense chaleur des rivets. He oui, le cuivre conduit bien l'électricité ET la chaleur. Je souffle de l'air comprimé dessus pour les refroidir.

Je fait donc plein d'essais. Si je laisse le courant trop longtemps, les rivets rougissent...

Voila un gros plan de 2 points de soudure sur de la tôle.


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Ici j'ai essayé sur de l'alu, toujours un résultat impec !!


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Bon, je suis trés satisfait. Me reste plus qu'a façonner différentes electrodes selon mes besoins....

Pour l'instant, je vais garder mon bouton poussoir, mais j'aimerai faire un temporisateur electronique pour faire des soudures plus précises....encore un nouveau projet dans ma liste déjà bien remplie....






(A suivre...)

 

 

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